Le triporteur solaire de Luc

Introduction

Passionné par la mobilité légère et l’énergie solaire, j’ai donc réuni ces deux intérêts en construisant un vélo solaire avec des panneaux photovoltaïques. Pour cette première réalisation, je voulais un système le plus simple et le moins cher possible. En effet, je n’étais pas certain de réussir bien que quelques calculs simples montraient que ça ne pouvait que marcher.

Je voulais un véhicule autonome pour les déplacements locaux au sein ma petite ville normande de 5000 habitants, je n’avais pas l’intention de faire un grand voyage avec ce véhicule.

Description technique

Le vélo, la batterie, la motorisation

La réalisation date d’avril 2021. Je n’ai rien changé au triporteur d’origine et à son assistance électrique.

  • un triporteur électrique avec un coffre pouvant accueillir une charge de 50 kg (achat d’occasion 800 €),
  • une batterie 36 Volts – 360 Wh sur le porte bagage arrière,
  • un moteur 220 W sur la roue arrière.
L’équipement solaire

.J’ai ajouté les éléments suivants pour transformer ce triporteur en véhicule solaire :

  • un panneau solaire de 80 Watts crête (140 €).
    Trouver un modèle de format correspondant à la taille du coffre n’a pas été simple (5X7 cellules),
  • un contrôleur de charge solaire qui régule pour recharger la batterie 36 Volts (70 €),
  • une porte de fabrication personnelle : bois, charnières, fermeture, vérins (50 €)
  • un petit afficheur pour contrôler la recharge de la batterie.

Retour d’expérience, bilan

Dès que le triporteur est dehors, la batterie est en recharge continue. On va à la plage, le temps de pique-niquer, se baigner et prendre le soleil et la batterie est rechargée pour le retour ! Ce type de vélo est très intéressant lorsque les points de recharge sont rares. Et charger la batterie tout en utilisant le vélo, ça permet d’augmenter l’autonomie du véhicule.
Ce triporteur me permet de rouler plus de 100 km par semaine l’été, et jusqu’à 30 km par semaine l’hiver, ce qui pour mes besoins est suffisant.

Bilan du point de vue économique :

Le coût total de l’installation solaire a été de 260 €. Depuis 2021, le vélo n’a pas été rechargé sur le secteur.
Si j’avais rechargé la batterie sur le secteur 220 V, chaque recharge aurait coûté environ 0,10 €. En rechargeant 2600 fois la batterie, soit largement sa durée de vie, on arriverait à un coût total de 260 €, soit l’équivalent du coût de l’installation solaire.
Autrement dit, pour mon utilisation, l’installation solaire ne présente pas un intérêt économique important par rapport à un vélo électrique simple.

Du point de vue écologique :

Il serait préférable de recharger une batterie amovible sur un système solaire fixe qui, lui, pourra produire en continu pour d’autres usages dans la maison. Mais cette solution reste toujours plus écologique que l’utilisation d’une voiture.

Du point de vue pédagogique :

Ce projet permet de montrer que la mobilité électrique légère demande peu de ressources. Un simple panneau d’1/2 m² de surface fournit assez d’énergie pour la plupart des déplacements dans un rayon de 10 km.

Du point de vue pratique :

En été, il faut 3 à 4 heures de soleil pour pouvoir rouler 1 heure avec assistance. L’hiver, il faut 2 jours de luminosité pour rouler 1 heure.

Point à noter :

Un triporteur n’est pas un véhicule stable dans toutes les situations, il faut faire très attention dans les virages. En effet, contrairement à un vélo droit à 2 roues, le triporteur ne s’incline pas pour compenser la force centrifuge. Cela demande quelques réflexes et beaucoup d’attention. Mais une fois habitué, tout va bien.

Ce triporteur n’est pas prévu pour des longs trajets. Personnellement, je l’utilise pour tous les trajets dans ma ville (courses, plages, déchetteries loisirs…). Il remplit complétement mes objectifs de départ.

Évolutions

J’envisage peut-être d’augmenter la surface solaire pour accroître l’autonomie.