© Photo Etienne Ramousse – Agence Zeppelin – D.R.
Introduction
Je me suis lancé dans le vélo solaire avec un vélo couché acheté d’occasion. Je l’ai motorisé avec un moteur direct drive de 1000W et la batterie a été confectionnée avec des éléments usagers (dans un but de recyclage ) d’une puissance de 1000W en 48 volts.
Le panneau solaire d’une puissance de 200W était également d’occasion et je l’ai monté sur une remorque mono roue fabriquée par moi-même à l’aide de vieux vélos.
Mon but était de faire solaire avec un esprit « recyclage », un but écologique….
Premier constat, j’ai débuté mes travaux en mars pour un départ en juin et cela a été juste en terme de temps car la confection de la remorque m’a pris beaucoup de temps.
Description technique
Vélo
Le vélo en lui-même : Pas de difficultés particulières, le vélo couché est un très bon compromis lorsque l’on fait de la très longue distance. Pratiquant le vélo musculaire debout, j’ai senti la différence par la disparition des douleurs tant au niveau des cervicales, dos et fessiers. Rien de cela avec un vélo couché.
Le seul bémol pour ce style de vélo, ce sont les montées qui sont plus difficiles à gérer d’où l’ajout d’un moteur particulièrement utile.
Motorisation
Le moteur
Je m’étais fait conseillé pour ce point et un moteur roue direct drive m’a été proposé. Ce moteur placé dans la roue arrière est intéressant en terme de longévité ainsi qu’en terme d’appoint d’énergie lors des freinages et en descente car il apporte de la régénération.
J’ai acquis un moteur roue Direct Drive sur la roue arrière. Le gros problème de ce moteur est qu’en montée, il faut rouler à la vitesse minimale de 12 km/h sinon il y a un risque de détérioration du contrôleur ou de baisse de rendement de ce dernier (en fonction du modèle de contrôleur utilisé).
Si cette vitesse de 12 km/h peut se tenir sur une courte montée, ce n’est pas la même chose dans l’ascension d’un col : j’ai dû m’arrêter souvent pour laisser refroidir l’ensemble, ce qui a été un handicap. Donc sur un parcours vallonné, la solution est bonne mais sur un parcours montagne, je ne la conseillerai pas ou du moins pas si elle s’appuie sur un unique moteur. Sinon la régénération est vraiment très intéressante en terme de complément d’énergie.
Le contrôleur
Il m’a donné pas mal de fil à retordre car le constructeur, victime de la pénurie de pièces électroniques, n’avait pas mis les bons éléments et a fourni ce qu’il avait. Conséquence : une première casse entraînant le remplacement par un contrôleur de moindre qualité, lequel a lâché dans le col du Wurtzle. Le 2ème remplacement s’est fait avec un contrôleur qui a finalement fait son travail. Je ne fournis pas le nom du fournisseur de ces contrôleurs car leur défaillance n’était pas de son fait mais de celui de leur fabricant. Une mention particulière à Décic Eco qui s’est investi pour que je puisse poursuivre mon voyage.
Batterie
Je l’ai fabriquée à partir d’éléments recyclés, il n’y a eu aucun problème avec elle.
Panneaux solaires
Côté panneau solaire, il y a à boire et à manger en terme de qualité et de prix. Mon panneau de 200W m’a donné satisfaction mais comme il datait un peu, j’ai rarement observé une production à 200W.
Remorque
Je l’ai fabriquée avec deux cadres de vélos. Le panneau servait en quelque sorte de toit et en dessous, j’avais placé mon sac lequel était posé sur des morceaux de jantes de vélos coupés (ce dernier système est très intéressant). Cette remorque en acier était assez lourde et je l’ai accrochée au vélo sur l’axe de la roue arrière.
En terme de stabilité elle faisait son job mais la solution d’accrochage entraîne des contraintes assez fortes sur le cadre au niveau du bras oscillant. C’est pourquoi je préconiserai d’accrocher la remorque au niveau de la selle afin de ne pas avoir ces contraintes.
En effet ces contraintes ont provoqué une détérioration sévère du cadre qui a entrainée la casse de ce dernier au niveau de la patte qui tient le bras oscillant au cadre, d’où un arrêt brutal de mon voyage.
L’avenir
Mon prochain vélo sera encore un vélo couché équipé de 2 moteurs. J’abandonnerai la remorque et je placerai les panneaux solaires en toiture. L’absence de remorque limitera la quantité de bagages et cela évitera d’alourdir inutilement son vélo.