Le débutant peut vite se sentir perdu devant la diversité de l’offre. Nous présentons ici les grandes catégories de moteurs et passons en revue les caractéristiques qui les différencient les unes des autres. Nous indiquons des avantages et des inconvénients qu’il faut considérer comme des tendances plutôt que comme des vérités absolues, car ils dépendent souvent des conditions d’utilisation.
Malgré tout, connaître ces éléments pourra aider à effectuer le meilleur choix en fonction de l’utilisation prévue : longue/courte distance, plaine/montagne, cycliste très sportif/pas sportif…
La motorisation d’un vélo ne comprend pas uniquement le moteur, d’autres matériels sont nécessaires :
- le contrôleur qui est un circuit électronique qui délivre l’énergie de la batterie au moteur,
- le sélecteur de niveau d’assistance (associé ou non à la console d’affichage) qui transmet au contrôleur le niveau d’énergie à délivrer au moteur,
- la console d’affichage qui permet de visualiser diverses informations : niveau d’assistance, puissance délivrée au moteur, vitesse, distance parcourue etc…
- le capteur de pédalage ou le capteur de couple qui informe le contrôleur du pédalage du cycliste,
- la gachette (en option) qui transmet au contrôleur un niveau d’énergie à délivrer au moteur sans pédalage.
Le moteur « roue » Direct Drive
Il est inséré dans une roue à la place du moyeu, à l’avant ou à l’arrière du vélo. Le modèle pour roue avant peut aussi être installé sur une remorque. La caractéristique “Direct Drive” signifie que la transmission s’effectue directement, sans engrenage.
Intérêts : c’est un moteur fiable, il ne nécessite pas d’entretien particulier. C’est un type de moteur capable de générer de l’électricité au freinage et dans les descentes permettant ainsi de recharger la batterie: cela s’appelle la régénération.
Inconvénients : son poids (~4 à 9kg) est généralement plus élevé que les autres types, à puissance égale.
Dans les fortes côtes, il peut avoir tendance à chauffer et l’assistance à devenir moins efficace. Vous pouvez lire plusieurs témoignages en ce sens dans la rubrique “Construction et utilisation”. Toutefois, il est possible d’éviter cet inconvénient en sélectionnant certains éléments du vélo (diamètre de la roue / tension nominale de la batterie). Nous reviendrons plus en détail sur ce sujet dans un prochain article.
Le moteur « roue » réducté
Il est inséré dans une roue à la place du moyeu, à l’avant ou à l’arrière; Le modèle pour roue avant peut aussi être installé sur une remorque. La caractéristique “réducté” signifie qu’il comporte des engrenages à l’intérieur.
Intérêts : son poids est raisonnable (~2,5 à 5kg). Il ne freine pas le vélo quand on pédale sans assistance. Son efficacité est bonne dans les côtes.
Inconvénients : les engrenages sont à entretenir régulièrement voire à changer après plusieurs milliers de km. Il ne permet ni le freinage régénératif, ni la recharge de la batterie dans les descentes (mis à part 1 unique modèle bien spécifique).
Le moteur « pédalier »
Ce moteur est inséré à la place du pédalier d’origine, il est compatible avec un grand nombre de vélos. Il comporte des engrenages à l’intérieur.
Intérêts : son poids est raisonnable (~4 kg). Il est très efficace dans les côtes. Il ne freine pas le vélo quand on pédale sans assistance.
Inconvénients : les engrenages sont à entretenir régulièrement voire à changer après plusieurs milliers de km. Il ne permet ni le freinage régénératif, ni la recharge de la batterie dans les descentes.
Le moteur « galet»
Ce moteur est fixé sur le cadre du vélo de façon à ce qu’un galet frotte sur un pneu du vélo.
Intérêts : c’est un moteur très léger (~1kg). Il est débrayable, il ne freine donc pas le vélo si on pédale sans assistance.
Inconvénients : sa puissance est souvent moindre de celle des autres catégories de moteurs. Pas de régénération dans les descentes.
En raison de ses caractéristiques, il conviendra mieux aux cyclistes sportifs qui se satisfont d’une assistance limitée pour un poids attractif.